« Si l'on remonte loin dans le temps, on découvre qu'il y a toujours eu des célébrations de l'entrée dans l'hiver dans presque toutes les religions païennes. Comme les lutins scandinaves, les « Nisses ». Un Nisse est une petite créature légendaire du folklore scandinave, qui est comparable au lutin français. Il s'occupe des enfants et est souvent représenté comme un petit homme âgé portant une grosse barbe. On retrouve aussi chez les Celtes et les Vikings des dieux qui descendaient sur terre pour offrir des cadeaux aux enfants. Du dieu celte Gargan, le Père Noël aurait conservé la hotte et les bottes. Quand la religion catholique a assis sa domination sur l'Europe, elle a naturellement converti la plupart des rites et croyances païennes en fêtes religieuses. Et c'est ainsi qu'est née la légende de saint Nicolas. Cet évêque chrétien ayant vécu à Myre en Turquie au IVe siècle après Jésus-Christ, est assurément l'ancêtre du père Noël. De son vivant on dit qu'il protégea les enfants, leur fit de nombreux cadeaux grâce à sa fortune familiale et réalisa de nombreux miracles. Il est saint patron des écoliers et des enfants depuis le Moyen-Âge, et c'est le 6 décembre que les chrétiens célébraient sa mort dans toute l'Europe en offrant des cadeaux aux enfants sages. Mais la réforme protestante du XVIe siècle supprima la fête de la Saint-Nicolas dans la plupart des pays d'Europe. Seuls les Hollandais gardèrent leur Sinter Klass, saint Nicolas en Hollandais, et sa distribution de jouets. Au cours du XVIIe siècle, la Saint-Nicolas émigra elle aussi, accompagnant ces Hollandais venus s'installer en Amérique. En quelques décennies, cette coutume néerlandaise de fêter la Saint-Nicolas se répandit rapidement au sein des foyers des colons anglais. Sinter Klaas se transforma peu à peu en Santa Claus. Au fil des décennies, les familles chrétiennes trouvèrent plus approprié que cette fête des enfants soit associée à la naissance de l'enfant Jésus. Ainsi, Santa Claus commença donc à faire sa tournée non plus dans la nuit du 5 décembre, mais bien dans la nuit du 24. Mais c'est au XIXe siècle que Santa Claus se transforma le plus. En 1821, Clement Clarke Moore, un pasteur américain, écrivit un conte de Noël « The Night Before Christmas » (la nuit d'avant Noël) dans lequel le père Noël apparaît dans son traîneau tiré par des rennes. Au fil des années, Santa Claus a pris du poids : d'un évêque plutôt maigre à l'origine, il devint le gros bonhomme que nous connaissons aujourd'hui. En 1863, Santa Claus troqua ses habits d'évêque contre un costume rouge avec fourrure blanche, rehaussé d'une large ceinture de cuir. Il fut représenté ainsi par Thomas Nast, illustrateur et caricaturiste au journal new-yorkais Harper's Illustrated Weekly. Le père-Noël rassemble donc plusieurs folklores, qui ont été mis bout à bout au cours du XIXe siècle. Et en 1931, c'est l'entreprise Coca-Cola qui peaufine et fige l'allure du Père Noël. Santa Claus y gagne alors son air jovial et son attitude débonnaire, et troque sa robe contre un pantalon et une tunique rouge, tel qu'on le connait aujourd'hui. Et si en France la première trace écrite du mot Père Noël est attribué à l'écrivaine Georges Sand en 1855, il ne va vraiment conquérir notre pays qu'après la Seconde Guerre mondiale, lorsque Coca-Cola l'amène dans ses bagages avec son marketing irrésistible. Cependant, il ne réussit pas à évincer complétement Saint-Nicolas, qui continue d'être fêté, en particulier dans le nord-est de la France et de l'Europe. »
0 Comments
Leave a Reply. |
Chaque jour une nouvelle info pour pratiquer le français.
CatégoriesAll CANADA CHANSON CULTURE FÊTES Et TRADITIONS ECONOMIE ENSEIGNEMENT/APPRENTISSAGE ENTREPRISE FLE HISTOIRE HUMOUR INSOLITE LANGUE FRANCAISE Et FRANCOPHONIE LITTERATURE MEDIA MONDE NATURE Et ENVIRONNEMENT POLITIQUE SANTÉ Et BIEN ÊTRE SCIENCES Et TECHNOLOGIE SOCIETE Sondage SPORT TOURISME Archives
June 2020
Index |